Pas très grand du haut de ma brioche, je règne pourtant en maître sur les étals des boulangeries au début de l’Avent. Les enfants ont mon nom sur les lèvres quand ils rentrent, et leurs parents, bien qu’ils s’en défendent, l’eau à la bouche. Mannele au nord, Mannala au sud, petit bonhomme toujours. Roi des gourmands, mais jusqu’à la Saint Nicolas seulement. Le 6 décembre passé, me voici délaissé au profit de tous petits gâteaux, vendus mélangés ou confectionnés avec amour et délicatesse dans les cuisines, en fournées. Je pose toutefois la question, en est-il un seul qui puisse me détrôner ? Un gâteau dont la renommée dépasse celle des autres sablés ? Sur le marché de Noël, on hésite au moment de me répondre. « Les gens aiment l’authenticité, les sablés au beurre et à la cannelle sont très demandés », m’explique une dame vêtue d’un tablier. Dans une file d’attente, Rémi est plus catégorique. Son préféré, c’est le Spritz. Pour « son goût simple qui met tout le monde d’accord. » Tiendrai...
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