Aumônerie d'hôpital

Au plus fort de l’épidémie, Danièle Kopp, aumônier, a pu être aux côtés des soignants, des malades et de leurs familles, à l’hôpital de Haguenau.10_daniele_sylvie.jpg

Nous avons affronté, vécu et traversé l’épreuve du Covid-19 dans une belle cohésion humaine et professionnelle. Médecins, soignants, tous les personnels ont uni leurs forces, imaginé des solutions, dompté leurs craintes, mobilisé des moyens avec intelligence et cœur pour faire face, rejoints par des professionnels d’autres établissements et des volontaires. Avec Sylvie Creutz, aumônier catholique, nous sommes reconnaissantes d’avoir pu être présentes à leurs côtés. Pour beaucoup, il était évident que nous soyons là pour les soutenir et les encourager. Nos collaborations renforcées, et parfois nouvelles, nous ont permis de mesurer leurs efforts admirables et l’intensité de leur travail ! Nous avons eu beaucoup d’appels téléphoniques de personnes inquiètes, angoissées, attristées, révoltées de ne pas voir leurs proches. J’ai été marquée par la douleur des familles qui, n’ayant pu les visiter parfois pendant des semaines, pouvaient seulement être présentes au moment de leur fin de vie, alors que la parole échangée n’était plus possible, qu’elles les retrouvaient tellement changés, et qu’elles étaient soumises à des mesures sanitaires strictes – protections vestimentaires, pas le droit de les toucher, ni de les embrasser –, et qu’elles anticipaient la douleur d’obsèques réduites.

Difficile décalage

J’ai accompagné des familles confrontées à la fin de vie de leur proche par téléphone, en chambre ou à la chapelle, pour un temps de prière, de recueillement : jamais je n’aurais imaginé cela.Être présente, parfois seule, à de nombreux décès m’a beaucoup touchée, comme  j’ai été heureuse pour chaque personne qui allait mieux et a pu quitter l’hôpital. Il m’était difficile de vivre le décalage entre l’intensité du vécu à l’hôpital et l’insouciance ou l’indifférence de personnes en dehors, qui ne considéraient que ce dont elles étaient privées, pendant que, dans les services, se menait une lutte épuisante contre la mort ! Je n’oublie pas les marques de solidarité venues de l’extérieur : applaudissements, cadeaux, fleurs, dessins d’enfants dans les couloirs et les services, messages également des nombreuses personnes priant pour nous. J’espère, avec l’aide du Christ, que tout ce qui a été semé et vécu dans la douleur portera des fruits d’humanité, dans le respect des vivants... et des soignants.

Danièle Kopp

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