
Lors de la fête de la musique dans une petite ville, on pouvait entendre toutes sortes de musiques : de la musique classique, un groupe de louange, une chorale. Et chaque ensemble de musiciens avait lui-même un répertoire varié ! Ici, la diversité était synonyme d’entente, de joie partagée. C’était un moment festif, bienvenu dans l’avalanche de mauvaises nouvelles qui déferlent sur nous depuis si longtemps.
Le changement climatique ne fait plus de doute : un épisode caniculaire a fait souffrir la France, 16 départements étaient en vigilance rouge et 68 en vigilance orange, et ce dès le mois de juin.
Le président Donald Trump a promis qu’il rétablirait la paix en Ukraine en peu de temps et transformerait Gaza en Riviera. La guerre continue, cruelle, atroce, et le droit de la guerre, élaboré difficilement pour éviter les souffrances inutiles des innocents, est foulé aux pieds. Ne reste que la loi du plus fort et son cortège de destructions et de victimes qui ne sont pour rien dans le déclenchement des conflits.
L’arrivée d’Internet dans les foyers, puis sur les portables, devait permettre de mieux communiquer, de mieux se comprendre au niveau mondial, et ainsi contribuer à la paix. Malgré les possibilités que cet outil ouvre, il a aussi permis de diffuser à grande échelle des contenus pornographiques, de fausses nouvelles, et des escroqueries en tous genres.
On pourrait poursuivre cette liste déprimante. Et bien des contemporains préfèrent ne plus écouter ou regarder les informations car ils ont l’impression que tout va de mal en pis et qu’ils sont de toute façon impuissants face à ces malheurs. Se sentant abandonnés, ils vivent dans la plainte.
Je me souviens d’une rencontre qui s’est déroulée en 2016 au Liban. Orientaux, Européens, Américains se retrouvaient pour coordonner ce qui pouvait être fait pour la Syrie et ses chrétiens pris dans la guerre civile qui se déroulait depuis cinq ans. Tous les pasteurs de Syrie étaient venus. Je m’attendais à les trouver abattus, désespérés. Pas du tout. Ils étaient heureux de se retrouver, blaguaient, et racontaient avec beaucoup d’émotion les petits miracles dont ils étaient témoins au milieu du chaos ambiant. Aujourd’hui, alors que la Syrie essaie de se reconstruire au milieu de mille difficultés, les mêmes essaient d’être témoins de l’amour de Dieu, de montrer qu’il y a des chemins de réconciliation possibles.
Je ne sais quel est l’avenir de la planète, de l’humanité. Ces collègues orientaux m’ont montré l’espérance en action. Ils illustraient à leur manière la sentence de Martin Luther : « Si l’on m’apprenait que la fin du monde est pour demain, je planterais quand même un pommier. » Ma foi peut amener à planter un pommier, à chanter des chants de louange sur la place publique, ou construire une clinique. Pourquoi ? J’ai la chance de connaître la source de l’espérance, c’est le Christ ressuscité.
Thomas Wild,
pasteur