Luthériens et réformés de la vallée fêtent cette année le dixième anniversaire de l’union de leurs paroisses. Le pasteur Jean-Philippe Lepelletier détaille les temps forts des célébrations et retrace l’histoire de celle qui est désormais appelée « la paroisse protestante » de Sainte-Marie-aux-Mines.
« Une année pour célébrer, pour se souvenir, pour vivre l’avenir.» Le ton est donné pour 2022. « Certains événements se sont déjà déroulés mais d’autres sont encore à venir », se réjouit Jean-Philippe Lepelletier, pasteur de la paroisse de Sainte-Marie-aux-Mines depuis quatre ans. Ainsi, le 13 mars a eu lieu un culte organisé par les catéchumènes « autour de la foi qui nous unit, poursuit-il. Ensemble, au-delà de nos traditions respectives. » Le 25 mai également, un grand barbecue a réuni une soixantaine de personnes pour souffler la bougie d’anniversaire des dix ans. « C’est Amaury Charras, mon prédécesseur, artisan de l’union, qui a symboliquement soufflé cette bougie », sourit Jean-Philippe Lepelletier. Il cite encore des expositions qui se tiendront au
cours de l’été et qui mettront en valeur le patrimoine de la vallée, et un escape game qui se déroulera en septembre. Mais surtout, il y a les journées de retrouvailles début octobre : une « grande fête paroissiale qui marque l’union, appuie le ministre du culte. Chaque année, c’est un rendez-vous fort mais qui n’a pas pu se dérouler depuis 2019, en raison de la crise sanitaire », regrette-t-il.
Une unique communauté de foi
Après des décennies de collaboration, il était logique que les paroisses luthérienne et réformée fusionnent en 2012. « La démographie n’y est pas pour rien, rappelle Jean-Philippe Lepelletier. En 20 ans, on a presque perdu 2000 habitants dans la vallée, les forces vives baissent. Les deux budgets étaient aussi lourds à gérer au niveau administratif… il y avait un côté naturel à s’unir pour former une communauté de foi unique », détaille-t-il. Aujourd’hui, les deux ministères comprennent au total environ 1000 paroissiens. Mais au départ, la réunion des deux paroisses n’a pas forcément été bien accueillie par tous les fidèles, certains restant fermes sur leurs identités réformée ou luthérienne. « Certains ne sont pas venus au culte pendant des années et ont très mal pris cette initiative, rapporte le pasteur. Mais aujourd’hui, c’est rentré dans les mœurs et ils reviennent prier à nos côtés. »
Ophélie Gobinet