Devant la progression du recours à la crémation en France, une loi précise depuis 2008 les devenirs possibles des cendres.
Chaque cimetière met à disposition gratuitement un secteur dédié : les cendres peuvent soit y être déposées dans leur urne dans une tombe, soit être dispersées dans un jardin du souvenir. Dans ce second cas, un monument collectif indique l’identité des personnes dont les cendres ont été dispersées. Il existe aussi dans certains cimetières des « puits de dispersion » cachés par des pierres, où l’on peut entasser les cendres.
Disperser les cendres hors d’un cimetière est aussi permis. Impossible pour autant de les déposer dans un jardin privé au même titre que dans tout espace clos. Leur dispersion n’est possible qu’en pleine nature, en mer ou par voie aérienne. Les fleuves et les rivières sont interdits. En pleine nature, il faut s’assurer que les cendres ne pourront pas se répandre dans un lieu public. Les urnes pleines peuvent aussi être déposées dans la mer, à condition d’être biodégradables. Elles peuvent aussi être inhumées sur une propriété particulière, avec accord de la mairie. Dans tous les cas, l’identité du défunt et la date de dispersion de ses cendres sont consignés dans un registre officiel dédié.
Dans l’attente d’une décision sur la destination des cendres, l’urne funéraire peut être conservée pendant un maximum d’un an au crématorium ou dans un lieu de culte, avec l’accord de l’association qui le gère. Passé ce délai, les cendres doivent être dispersées dans un lieu approprié. Il est strictement interdit de conserver une urne pleine à domicile, mais la famille du défunt peut tout à fait garder l’urne vide une fois les cendres dispersées.
Claire Gandanger