Martin Graff, l’homme aux multiples talents
« Vagabond des frontières » et « contrebandier d’idées », comme il aimait à se présenter, Martin Graff est décédé le 4 août, à 77 ans, dans sa maison de Soultzeren, foudroyé par la maladie. L’homme aux multiples talents, qui a été aussi pasteur, était écrivain, réalisateur, cabarettiste, aussi à l’aise en français, allemand et alsacien, a été inhumé à Stosswihr. De la tombe familiale où il repose désormais, on voit le Monument aux morts sur lequel figure le nom d’un autre Martin Graff. Son père, soldat français en 1939, incorporé de force dans la Wehrmacht en 1944, tombé le 3 février 1945 en Pologne.
Sa vie sera marquée par la recherche de ce père auquel il consacrera un roman, mêlant comme souvent dans la trentaine d’ouvrages dont il a été l’auteur, le vrai et le faux. Sous sa plume acérée, le vrai était faux et le faux devenait vrai. Ses études de théologie et de philosophie ne le prédestinaient pas à cette carrière. En faculté de théologie...
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