le scandale (28 juillet 1968)

On a trouvé, il y a quelques temps, sur un tas d'ordure un petit catéchisme. Il appartenait à un jeune ayant fait sa confirmation. Cela paraît scandaleux ! Ceux qui ne l'ont point mis à la poubelle, se souviennent peut-être comment Luther explique l'origine de la tentation. Elle nous vient du diable, du monde et de notre chair. En effet, la Bible est bien claire à ce sujet : la puissance du mal est une réalité, le diable cherche à s'accaparer de nous. Nous ne sommes pas seuls sur la terre. Le monde, les gens qui nous entourent et qui vivent avec nous, peuvent bien vite nous conduire, et cela de multiples façons, en tentation. Mais hélas, beaucoup de personnes l'oublient trop vite, la tentation, le scandale ont aussi leur origine en nous-mêmes : notre chair !aaron-burden-9zsHNt5OpqE-unsplash.jpg

Jésus vient de montrer combien grande est notre responsabilité envers ceux, en particulier les "petits", qui sont avec nous sur le chemin de la vie. Dans notre texte Jésus vise le scandale venant de notre propre chair et souligne notre responsabilité. 
"Que voulez-vous, c'est ma nature !" déclarait tel homme qui, semblable au papillon volant de fleur en fleur, brisait le cœur de beaucoup de femmes. Cet homme connaissait sa faiblesse mais refusait le remède, démissionnait carrément. Mais attention, ne glissons pas uniquement dans la direction de la morale. Le message de Jésus-Christ ne s'épuise pas dans la morale mais veut nous conduire vers le royaume de Dieu, nous maintenir dans la vraie foi et nous affermir dans une confiance sans limite en Dieu. Beaucoup trop de gens pensent qu'avec une bonne morale et une conduite correcte, feu vert pour la vie éternelle nous est donné. Aussi longtemps que nous n'avons pas placé notre vie dans les mains de Christ, toute pieuserie est vaine.

En effet, pour l'homme pieux, il existe également un danger. Ce danger consiste à perdre le contact avec Dieu. Jésus nous rend attentifs à cela et nous fait découvrir le combat de la foi.
Le scandale, c'est ainsi qu'il faudrait traduire "une occasion de chute". Ce scandale nous vient de nos propres membres et de notre chair. Ta main ! Ton oeil ! Ton pied ! Avec mes membres et mes sens je découvre le monde et j'en prends possession. Ma main touche les objets, mon pied me fait avancer vers les objets de ce monde, mon oeil voit tout ce qui se passe autour de mon corps et y fait entrer de multiples impressions. Ma main, mon pied, mon oeil sont de merveilleux instruments que Dieu m'a donnés. J'en suis reconnaissant, tout en pensant à ceux qui ne disposent pas ou plus de tous ces dons. Mais ces membres peuvent également devenir pour moi un scandale, une occasion de chute. En d'autres termes les objets de ce monde visible peuvent s'accaparer de ma personne de telle sorte que je trébuche et que je tombe. Tout en tombant, j'oublie Dieu. Je peux très bien garder une bonne connaissance scientifique de Dieu. Il m'est bien possible de mener une discussion sur Dieu en restant dans mon argumentation tout à fait biblique. Mais j'oublie Dieu à partir du moment où je place ma confiance dans les éléments visibles de ce monde et non plus en Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. C'est là le malheur de notre siècle. Dans notre civilisation, dans notre vie et dans notre pensée il n'y a plus de place pour Dieu. Notre oeil contemple la création et n'y voit pas le créateur. Nous avançons notre pied dans ce monde semblable à un maître absolu. Notre main se place sur les objets de ce monde comme si elle devait éternellement en disposer. Notre coeur est attaché à la création et nous l'adorons. Nous devenons nous-mêmes cause de notre chute. Par nous-mêmes nous sommes "entraînés à l'incrédulité, au désespoir ou à quelque autre vice ou désordre scandaleux". Voilà le scandale ! 
Mais aussi le remède : coupe ta main ! coupe ton pied ! arrache ton oeil ! C'est là un langage dur. Jésus montre combien douloureux et pénible peut être le combat de la foi. Il est clair qu'il s'agit d'un langage imagé. Se couper matériellement et corporellement la main ou le pied n'est pas conforme à la volonté du Seigneur. Ce serait beaucoup trop dangereux et en même temps inutile de mener ainsi ce combat. Trop dangereux car l'être humain y ajouterait son orgueil et tel le pharisien au Temple, il présenterait sa facture à Dieu. Et inutile car ainsi le coeur de l'homme n'est pas encore atteint.

En contact avec ce monde visible, sachons nous détacher de toute réalité capable de détruire notre foi, d'être un scandale. C'est un combat d'endurance, nous le savons. Mais "si ces tentations nous pressent, nous Le prions de nous faire remporter finalement la victoire et de nous permettre de la conserver." 

H. Toussaint

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