Alors que les financements publics s’amenuisent, que les plateformes de streaming précarisent les musiciens et que les idéologies extrémistes gagnent du terrain, certains artistes refusent de céder au silence. Parmi eux, Benoît Haller, ténor et directeur de La Chapelle Rhénane, un ensemble franco-allemand dédié à la musique baroque qui défend l’idée d’une musique classique accessible à tous et vectrice de lien social.
Le contexte dans lequel doivent évoluer les artistes en France est de plus en plus compliqué. Comment La Chapelle Rhénane s’adapte-t-elle ?
L’État priorise depuis plusieurs années la lutte contre le chômage, la diminution de la dette, son réarmement pour faire face aux crises géopolitiques... La culture, elle, passe au second plan et cela fragilise les structures comme la nôtre. Je vais prendre un exemple concret avec le gel de la part collective du Pass Culture, entré en vigueur en janvier. Le budget était initialement de 90 millions d’euros pour l’année scolaire, ma...
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