Des proches qui s’ignorent

 

En octobre, le gouvernement a lancé une deuxième stratégie nationale pour soutenir les aidants : « D’ici 2027, le gouvernement veut déployer, dans chaque département et dans le cadre du futur service public départemental de l’autonomie, une plateforme de répit pour les proches aidants de personnes âgées et une autre pour les aidants d’enfants et adultes handicapés. La deuxième stratégie pluriannuelle de soutien aux aidants prévoit également le développement de solutions de répit, avec un objectif de 5 000 nouvelles places d’accueil. Le repérage des personnes concernées, y compris parmi les agents publics, et l’information sur les aides doivent aussi être améliorés. »

Ce qui est relevé ici, c’est l’absence de communication auprès des proches aidant une personne souffrant de longue maladie, en situation de handicap, en perte d’autonomie ou âgée. Bien souvent ces proches ne savent pas qu’ils peuvent bénéficier d’une aide financière, d’un accompagnement médical ou de solutions pour se reposer. Pourtant, tout cela existe et doit se développer dans les années à venir tant la demande va croissante. Il s’agit de pallier aussi le manque de moyens ou de places dans les hôpitaux, les services de soins palliatifs, les Ehpad ou encore les structures d’accueil spécialisé. À cela, il faut ajouter qu’une grande partie des proches aidants le sont parce que cela leur semble aller de soi. Parce qu’il n’y a rien de plus normal que de prendre en charge un proche aimé. Une fille qui accompagne sa mère âgée, un conjoint qui soutient son épouse souffrant de longue maladie ou encore des parents qui s’occupent de leur enfant en situation de handicap, autant de situations qui placent l’aidant ou l’aidante dans une situation inévitable parce que, finalement, aimer c’est aider. Raison pour laquelle, il est souvent difficile de lâcher prise pour s’occuper aussi de soi lorsque la tâche devient trop exigeante. Il est souvent compliqué de confier son ou sa proche à d’autres personnes sans ressentir de la culpabilité, sans avoir le sentiment qu’on l’abandonne. Alors, oui, il existe des groupes de soutien qui permettent aux personnes concernées de partager leur expérience pour mieux soulager leur culpabilité et se sentir moins seules. Oui, il existe des dispositifs pour permettre à celles et ceux qui en éprouvent le besoin de prendre du recul et du répit. Encore faut-il que l’aidant ait conscience que, s’il ne soucie plus de lui-même, que s’il ne vit plus aucun moment agréable avec la personne qu’il aide, cette dernière risque de croire qu’elle n’est qu’un fardeau.

Gwenaelle Brixius

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