Nous participions à quelque chose de plus grand que nous

Avec son ancienne paroisse, Eva Clapiès a fait l’expérience de passer de la rédaction d’un bulletin paroissial à la coordination du cahier central du Nouveau Messager pour tout un secteur. Une expérience exigeante et riche.11_Eva.JPG

Dans mon ancienne paroisse, quatre ans avant de rejoindre le Nouveau Messager, nous étions déjà passés du simple bulletin d’information à une version couleur sur douze pages. Une petite équipe de rédaction enthousiaste s’était mise en place autour du pasteur pour déterminer les thèmes de l’année et rédiger les articles. Le thème choisi était toujours introduit par un tableau célèbre en couverture pour attirer le regard et inviter à tourner les pages. La peinture était commentée spirituellement, puis suivaient des textes de réflexion et des prières. Nous avions aussi étoffé l’agenda traditionnel par l’annonce des moments forts à vivre dans la paroisse et la présentation en quelques photos des événements passés où chacun pouvait se reconnaître. L’objectif était double : informer de ce qui se vit dans la paroisse et faire le lien avec toutes les personnes inscrites sur le fichier paroissial.

Une plus grande variété d'articles

Ce changement reçut un très bon accueil. Mais il s’est avéré que cette évolution avait un double coût. D’une part, l’impression était onéreuse et les quelques dons de soutien ne suffisaient pas à porter financièrement le projet. D’autre part, la préparation, bien que constituant un travail d’équipe, était supportée essentiellement par le pasteur qui devait y consacrer beaucoup de temps : réflexion, rédaction, recherche d’illustrations, mise en page avec un logiciel d’amateur, relations avec l’imprimeur… La décision de rejoindre le Nouveau Messager se fit ainsi de façon assez naturelle. Cela nous permettait par la même d’entrer dans une dynamique qui nous ouvrait à ce qui se vivait dans d’autres paroisses et lieux d’Église ailleurs en Alsace et en Moselle. Nos coûts de revient ont un peu baissé mais surtout la charge de travail, avec le bénéfice d’un magazine qui nous offrait une qualité et une variété d’articles indéniablement supérieures. Je me souviens de cette parole encourageante de notre pasteur : « Un nouveau temps s’ouvre avec un magnifique projet ! »
Quelques années plus tard, notre pasteur ayant quitté la paroisse, l’enthousiasme des débuts eut tendance à s’éroder. Oui, le coût est toujours assez élevé. Oui, il faut trouver des bénévoles pour remplir nos quatre pages. Oui, il faut réfléchir aux programmes et activités deux mois à l’avance. Oui, il faut trouver une quantité de porteurs disposés à déposer les quelque 700 exemplaires dans les boîtes aux lettres…

Bannir l’esprit de clocher

Mais ! Avec ce beau magazine, notre cahier central est mis en valeur par une mise en page et une impression de qualité. Et ce qui est plus important : c’est l’idée de participer à quelque chose de plus grand que nous, à quelque chose qui a l’ambition de dépasser le périmètre de notre clocher (auquel nous restons attachés) et qui nous ouvre sur l’actualité plus vaste, la société, la théologie. Avec l’ensemble du magazine, nous participons aussi à la visibilité du protestantisme et de notre paroisse en particulier, au sens de «Voyez les activités sympas que nous proposons, voyez notre vision moderne de la société et de l’Église». Et aussi «Voyez transparaître à travers nos lignes la foi qui nous porte et que vous aurez peut-être envie de partager» ou encore «voyez notre esprit d’ouverture aux sensibilités religieuses différentes de la nôtre». Avec le cahier central, en effet, une grande place est accordée à notre clocher, tout en bannissant l’esprit de clocher. Et quand l’esprit de calcul nous taraude, quand nous soupirons «Ah ! On sait combien le Nouveau Messager nous coûte mais on ignore combien le lisent», nous nous rappelons ce verset du livre de l’Ecclésiaste : «Jette ton pain à la face des eaux !». (Eccl. 1, verset 11) Ce n’est pas prêcher l’imprudence, ni inciter à jeter l’argent par la fenêtre : l’Ecclésiaste nous invite à la confiance car ce n’est que celui qui sème, qui se jette, qui se risque, qui moissonnera. Alors souhaitons une abondante moisson au Nouveau Messager et la bienvenue à ses nouveaux adhérents !

Eva Clapiès,
représentante des secteurs partenaires
au conseil d’administration du Nouveau Messager

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