Souvent perçu comme une erreur de jugement ou une insuffisance en matière d’information, le complotisme est rarement considéré comme une démarche active qui vise à penser le monde autrement. C’est pourtant la thèse défendue par Sébastian Dieguez et Sylvain Delouvée, chercheurs en neuroscience et psychologie sociale.
Le 6 janvier 2021, des milliers de sympathisants radicaux de Donald Trump ont pris d’assaut le Capitole à Washington, sur fond de contestation des élections présidentielles. Parmi eux, l’on retrouve des figures du mouvement conspirationniste d’extrême-droite QAnon, qui promeut l’existence d’une guerre secrète entre Donald Trump et les élites du gouvernement, de la finance et des médias américains, qui commettraient des crimes pédophiles, cannibales et sataniques. Ce qui n’était à l’origine qu’un simple canular s’est finalement transformé en théorie conspirationniste au gré des relais de l’extrême droite américaine. Jusqu’à pousser des citoyens américains à assaillir un d...
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