Alors que la vérité peut être alternative et déconstruite au profit d’un désir individuel de toute-puissance, que reste-t-il de l’objectivité et de la réalité du monde dans le discours et l’action politiques ?
En 1987, lors d’une émission de radio, Jean-Marie Le Pen déclarait : « Je ne dis pas que les chambres à gaz n’ont pas existé. Je n’ai pas pu moi-même en voir. Je n’ai pas étudié spécialement la question. Mais je crois que c’est un point de détail de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale. » En réponse aux questions des journalistes, il ajoutait : « Voulez-vous me dire que c’est une vérité révélée à laquelle tout le monde doit croire ? C’est une obligation morale ? Je dis qu’il y a des historiens qui débattent de ces questions... » À l’époque, les propos du chef du Front National avaient sidéré l’opinion publique et la classe politique. Il sera condamné par la justice cette fois-ci et plusieurs fois encore pour contestation et banalisation de crime contre l’humanité. La néga...
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