
Le lundi 26 mai, les pasteur·es, animateurs et animatrices communautaires, aumôniers, aumônières et autres ministères spécialisés de l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine avaient rendez-vous dans l’église du Neudorf à Strasbourg pour leur assemblée annuelle. L’occasion pour les 150 personnes présentes de partager une journée, d’échanger et d’entendre aussi l’invitée du jour : Anne Soupa. Théologienne et essayiste, Anne Soupa est une militante féministe chrétienne, cofondatrice, aux côtés de Christine Pedotti, du Comité de la jupe, devenu Comité Magdala en 2025. Autour du slogan « Ni partir ni se taire » et sans inciter à quitter l’Église catholique, elle en dénonce le patriarcat, les violences sexistes et sexuelles et souhaite plus d’égalité homme-femme dans l’institution. Dans son intervention à l’occasion de cette journée, Anne Soupa s’est interrogée sur les propositions que pourrait faire le christianisme pour répondre aux malheurs de ce monde, pour répondre à la crise. Après avoir listé ce qui entrave les chrétiens en particulier (repli identitaire, sclérose, déficit du croire), elle a proposé des remèdes : le christianisme doit pouvoir vivifier et soutenir la société civile, il doit aider les démocraties à nourrir leurs valeurs communes et associer parole et geste dans une injonction à aimer. Et de conclure « agir sans être identifié comme chrétien, n’est pas utile ».